La vengeance est un plat qui se mange sans sauce… [PV John Constantine]

La vengeance est un plat qui se mange sans sauce…

Il n'y a rien de plus beau qu'un cœur qui bat. Et encore plus, quant je tiens dans ma main un cœur encore chaud d'un traître, qui vit ses derniers battements.

La question est : Pourquoi j'en suis arrivé à ce point là ?

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Dans ma tentative de protéger mon royaume, j'avais tourné le dos au reste du monde. Pendant un temps, j'avais disparu du monde réel, pour réussir à faire ma place dans le Royaume Eawropis… Mon royaume… Et j'ai souffert pour ça. J'ai été témoin du vrai mal qui vit, en tant de gens et j'ai réalisé cela : il faut apprendre au monde à y faire face. Mais la cruauté n'a toujours pas de limite.

Pour ma place de reine, j’ai bâti une forteresse. Longdale Fortress, ça s’appellait. J’ai été chercher des chevaliers dans tout le royaume. Au manoir de Massol, au Gouffre Fracturé, dans les ravins du Navire Brisé, dans la Forêt de Cendres, à la Plaine Engourdie. J’ai fait construire une grande table, pour que les chevaliers s’assoient ensemble. Je l’ai voulue ronde, pour qu’aucun d’entre eux ne se retrouve assis dans un angle, ou en bout de table. C’était compliqué, alors j’ai essayé d’expliquer ce qu’était notre mission, pour que tout le monde comprenne. C’était difficile, alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie.

Dans ce monde - mon monde - la magie et les armures de chevaliers sont plus courante que dans le monde réel. Ici, c'est comme si le temps c'était arrêté au temps des histoires de capes et d'épées, de châteaux et de course à la couronne. Les plaines entouraient l'endroit où était bâti mon château, bordé d'une petite commune. Quelques petit villages avaient popé dans les forêts et les plaines alentour. C'était un petit endroit magique - mais ce monde est bien plus grand que vous le pensez - où le temps ne s'y déroulait pas de la même manière que dans le monde réel, il était plus lent… Beaucoup plus lent…

Je dis "mon monde" car j'en suis la souveraine. Après avoir délivré ce monde de l'infâme Sorcier tyran Mordru, les habitants avaient souhaité que j'en la reine. Mais j'ai échouée… (Mais ce n'est pas le but de cette histoire, j'en parlerais peut-être un autre jour).

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Durant un temps, j'ai cédé ma place à mes chevaliers. J'avais entièrement confiance en eux. Et pour se faire j'avais scellé la porte qui menait à ce royaume. Le seul et unique passage pour cet endroit, était le miroir accroché au mur de mon loft. Il faisait 1m80 par 1m de large. Entouré de fleurs / feuilles, de branches épineuse et de torsades. Tout ça, en fer forgé, dans des tons argenté fumé, on aurait plutôt dit une œuvre d'art, qu'un passage magique pour un autre royaume. La seule personne capable de déverrouiller le sceau scellé, était moi. Ou alors il faudrait me vider de mon sang pour y arriver - et encore là ce serait bien compliqué.

Je ne recevais aucun message de là-bas, et je n'en voulais pas. Mais ce soir de Novembre, alors que je rentrais tard d'une énième nuit, presque blanche, au Pub, je sentis la magie qui avais envahi mon loft. Ma magie…

Il n'y avait personne dans le loft en dehors d'Edgar et de Pluton. Mais ils étaient sur leurs gardes. L'un sur la table de la cuisine, l'autre accroché au lustre baroque. Ils étaient prêt à attaquer. Rien n'avait bougé dans la pièce, sauf mon miroir. Il était par terre, le miroir face contre sol. Il s'était décroché du mur, mais pas parce que le crochet qui le maintenait avait cédé ; non, parce que quelqu'un l'avait fait tombé. C'est alors que je sentis de nouveau ma magie, comme une pulsation émanant du miroir. Je levais le miroir. Et je sentis une nouvelle vague, comme si quelqu'un tentais de traverser le miroir.

J'ai beaucoup de patience, en général… Je dis bien en général. Mais la nuit était presque fini, nous étions qu'à quelques minutes du levé de soleil et je n'avais pas fermé l'œil depuis 26 heures. Cela faisait quelques décennies que je n'avais pas traversé ce miroir et aujourd'hui quelqu'un souhaitait le faire dans l'autre sens ? Peu de personne était au courant du passage, car je ne voulais pas que l'on s'amuse à envahir les deux monde. Et j'avais fait promettre aux deux seuls personnes du royaume de n'utiliser ce moyen, que pour besoin "urgent".

Je pris le temps de raccrocher le miroir plus solidement au mur - c'est pratique le pouvoir de lévitation - avant de levé le scellé. A peine, avais-je déverrouillé le passage, que le chevalier Jondomm passa dans le monde réel. Le regardant droit dans les yeux, je fis disparaître la boule d'énergie que j'avais pris le temps de faire apparaître, pour parer une attaque potentielle. Il commença par me saluer comme chevalier doit le faire avec sa reine, avant d'attendre ma permission de parler. Le laissant le genou à terre, je me tourna vers la cuisine, pour y attraper un torchon avant de me l'enrouler autour de la main que j'avais entaillé pour défaire le sceau du miroir. Je m'appuyais sur la table de la cuisine et dis en soupirant :

- Qu'est ce que tu fais là ?

Il releva la tête et me regardait comme si j'allais la lui trancher. Il hésita à parler. Alors, je me tournais et me dirigea vers la seule source dont j'avais besoin à l'instant présent.

- Café ? (lui demandais-je en lui montrant une tasse)

Il ne portait pas son armure, mais était habillé de ses habits officiel de chevalier de Longdale. Une chemise de lin blanche, avec un pantalon de cuir, des bottes et une écharpe rouge bordeaux qu'il portait de l'épaule gauche à la hanche opposé et une double chaîne en or qui allait de son col à l'épaule droite. Je fis coulé deux cafés et les déposaient sur la table, l'un en face de l'autre. Je tirais une chaise et alla m'assoire sur celle d'en face, où se trouvait mon café. Il me fallais bien ça pour supporter les explications qu'il allait me donner. Je l'invitais à venir s'asseoir et commençais à déguster mon café brûlant.

Il me fallut pas loin de trois café pour entendre tout ce qu'il avait à me dire. Mais de ce que j'en compris, dans mon cerveau embrumé par la fatigue, c'était que depuis quelques temps un braconnier, du nom de Harm sévissait dans mon royaume. Il avait engagé des mercenaires, des elfes noirs et des diablotins pour s'imposer par la force et vendre des créatures et des esclaves dans les marchés. Hors, la loi que j'avais mis en place de cela, un bout de temps, avait pour interdiction de capturé, de vendre ou d'acheté un autre être vivant, en dehors de marchander pour la nourriture. Mais, on dirait que ma loi venait été transgressé.

Jondomm me raconta que cela faisait déjà une décennie qu'ils traquaient ce Harm, sans jamais le trouver. Car il se servait de magie pour camoufler ses marchandises et le faisait, au départ au marché noir et ensuite, il s'était implanté dans les marchés des villages. Mais, ils n'arrivaient pas à mettre la main dessus, car Harm était une couverture. Ils ne savaient pas quel marchand pouvait être ce Harm. Pourtant, il avait fait des recherches sur tout les marchants du coin, mais aucun n'avait le profil. Soit, il savait vraiment tout faire pour se cacher, soit il avait une putain de chance ce salaud.

Après, avoir tenu un conseil avec les autres chevaliers, ils avaient fini par décider de venir me chercher. Car il avait peur que cela ne cache bien plus qu'une simple histoire de braconnage. Harm, était en train de faire naître la terreur autour de lui, par la force et était en train d'accumuler du pouvoir… Ma place de Reine était peut-être menacé ?

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*

Après avoir analysé tout ce que Jondomm venait de me dire, je le laissais boire son café et alla me changer. Il tenait encore sa tasse de café froid, à moitié vidé, entre les mains quand je revint de la salle de bain. Je me mis à chercher mon téléphone portable et composa de tête un numéro. Après seulement deux sonneries, mon correspondant décrocha. Sa voix rauque et embrumé par le sommeil me décrocha un sourire.

- J'ai besoin de toi. Un petit tour de l'autre côté du miroir, ça te tente ?

J'entendis à peine un "j'arrive" accompagné du bruit d'un briquet qui allume une clope, avant que le communication ne se coupe…

Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…

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