Le lapin blanc n'est pas si Gentil [PV Adrien Blake]

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Le Lapin Blanc n’est Pas Si Gentil

Dans les rues embrumées de Gotham City, une aura de mystère flottait dans l'air, comme si chaque coin d'ombre dissimulait un secret bien gardé. C'était dans cette atmosphère envoûtante un silhouette sombre et terrifiante préparait quelque chose de bien plus atroce encore.

Une jeune fille avait disparu, enlevée sans laisser de trace. Les rumeurs dans les bas-fonds de la ville pointaient du doigt un nom qui pouvait effrayer bien du monde : Le Chapelier Fou, un individu énigmatique obsédé par le conte d'Alice au pays des merveilles. C'était une piste à suivre, une opportunité de percer le voile du mystère et de rendre justice à la victime innocente, en espérant qu’elle ait été toujours en vie.

J’avais reçu un appel à l’aide des plus horrifique, un appel dans la nuit aux hurlements à vous glacer le sang. Puis, un message glissé sous ma porte où une information cruciale me disait qu’il existait un possible lien entre la disparition et le Chapelier Fou. On m’avait laissé un indice dans ce message, m’indiquant qu’une personne pourrait m’aiguiller dans ce monde de l’ombre. Sachant que je serais prête à prendre des risques pour sauver la jeune fille enlevée.

Assise dans mon appartement de San Francisco, dans le Quartier Bayview, j’examinais les notes que l’on m’avait transmises et me demandais pourquoi c’était à moi que l’on demandait de l’aide, alors que je n’étais plus sur Gotham. Les indices semblaient converger vers une vieille usine abandonnée à la périphérie de la ville. C'était là, que le Chapelier Fou aurait élu domicile, tissant sa toile de folie et de cauchemar.

Déterminée à agir, je me leva d'un bond et décidé de faire mes bagages, direction Gotham et ses bas fonds. Mes cheveux flamboyants dansaient autour de mon visage, illuminant la pièce sombre de leur lueur orangée. Je mis mon costume, une armure légère mais résistante qui me protégeait contre les dangers de la nuit, dans mon sac de voyage et parti pour le premier avion en direction de ma destination.

Le soleil se levait doucement sur la baie de San Francisco alors, que je me dirigeais vers l'aéroport international. Mon esprit était en alerte, conscient des dangers potentiels qui pouvaient surgir à tout moment. Alors que je marchais d'un pas décidé à travers le terminal, une sensation familière de surveillance m’envahit. Je jeta un coup d'œil par-dessus mon épaule et remarqua plusieurs hommes m'observant avec une intensité troublante. Leurs regards étaient froids et déterminés, et je savais instinctivement qu'ils n'étaient pas là pour des raisons amicales.

J’accélérais le pas, essayant de me fondre dans la foule grouillante de voyageurs pressés. Mais les hommes qui me suivaient de près, gardaient une distance prudente mais évidente. Je sentis mon cœur battre plus vite alors que je cherchais un moyen de semer mes poursuivants. Arrivée à un carrefour dans le terminal, je pris une décision rapide. Au lieu de me diriger vers les portes d'embarquement principales, je tournais brusquement à gauche, m'engouffrant dans un couloir moins fréquenté. Les hommes me suivirent, ne laissant aucun doute sur leurs intentions.

Soudain, j’entendis le bruit familier de pas précipités derrière moi. Sans hésiter, je me lançai dans une course effrénée à travers le terminal, zigzaguant entre les passagers et les bagages éparpillés. Les hommes qui me pourchassaient, déterminés à ne pas me laisser m'échapper.
Alors que j’atteignais, enfin, les portes d'embarquement, je me rendis compte que je n'aurais jamais le temps de passer les contrôles de sécurité. Je me tournais brusquement et fis face à mes poursuivants, prête à affronter ce qui allait venir. Les hommes s'approchèrent, m’encerclant d'un demi-cercle menaçant. Leurs expressions étaient impénétrables, mais je pouvais sentir la tension électrique dans l'air.

- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? (Demandais-je d'une voix ferme, même si mon cœur martelait dans ma poitrine.)

Les hommes échangèrent un regard complice avant que leur porte-parole ne réponde d'une voix glaciale :

- Nous avons des ordres de ne pas vous laisser monter à bord de cet avion, Starfire. Vous êtes un obstacle pour nos plans, et nous allons vous arrêter, coûte que coûte.

Je savais que j’étais face à un choix difficile. Je pouvais tenter de me battre contre ces hommes, mais cela risquait de déclencher une confrontation dans un lieu public, mettant en danger les innocents autour de moi. Ou bien, je pouvais chercher une autre voie pour atteindre Gotham City et affronter les dangers qui m’y attendaient. Le temps pressait, mais j’étais déterminée à trouver une solution. Je me préparais mentalement à affronter les défis à venir, prête à tout pour atteindre mon objectif et protéger ceux qui avaient besoin de à Gotham City. Mais je ne comprenais pas pourquoi les défis commençaient déjà, alors que je n’avais parlé de mon départ et de mon but à personne. Est-ce que quelqu’un les avait déjà renseigné ou est-ce que tout cela n’était qu’un piège ? Mais dans quel but ?

On m’avait donné rendez-vous dans un café discret au cœur de la ville de Gotham, mais je ne savais, au vu de ce qui se présentais devant moi, si je pourrais honoré ce rendez-vous. Tout ce que je savais c'était dans ce café, que je devais rencontrer et planifier un assaut contre le repaire du Chapelier Fou. Mais je ne savais pas qui m’avait envoyé ce message, ni qui je devais rencontrer ce jour-là. Tout ce qu’il y avait sur le message, c’était que cette personne savait qui j’étais et que pour lui j’étais la seule à être capable de faire cette mission…

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On pourrait imaginer Adrien avec constamment une cigarette collé à la commissure de ses lèvres mais tel n’était pas le cas. Que ce soit du tabac ou son herbe, le jeune homme privilégiait la qualité à la quantité. Tout plaisir ressenti trop régulièrement en perdait de sa saveur et si d’aventure il en venait à devenir permanent, il ne serait plus qu’un écho, un ersatz. Adrien en avait pleinement conscience, il lui semblait qu’il en avait toujours eu conscience aussi loin que le portent ses souvenirs dans les trames du temps. Il avait une très bonne mémoire, surtout pour les coups bas à son endroit et dont il avait été le témoin. De fait, il ne souriait guère mais soupirait. Ca pour soupirer, il soupirait beaucoup, à en fendre l’âme pour reprendre l’expression. Oh, il faisait semblant pour s’adapter à la jungle urbaine et continuer à bénéficier du statut qui lui permettait d’exprimer au mieux sa nature, son tempérament.

Etre indépendant.

Plus que son coté rebelle, c’était cette indépendance qui déplaisait autant au coté dit lumineux de la loi qu’à celui dit obscur, les justiciers et les forces de l’ordre d’un coté, les super vilains et leurs sbires de l’autre. Les deux faces d’une même pièce dont un indépendant tel que Adrien aurait pu incarner la tranche sauf qu’au jeu du pile ou face, la pièce tombait très rarement sur la tranche. Si cela signifiait s’imposer aux autres, ça allait très bien au jeune homme dont le but n’était pas de sortir de l’ombre pour être glorifié ou craint mais de continuer à faire ce qu’il avait à faire et ça ne consistait pas uniquement à subsister en vendant son herbe, fut-elle top qualité.

Loin s’en fallait.

Néanmoins, en cette nuit précise, il ne s’agirait pas de ça, loin s’en fallait même si comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. Adrien allait bientôt se rendre sur le lieu du rendez-vous, à savoir un café discret au cœur de la ville de Gotham sauf que ce ne serait pas le cas, Adrien ne s’y trouvant pas et ce pour une raison bien précise.

"Salut."

Disait-il simplement quand la justicière reprenait conscience sur la banquette du café situé tout près de l’aéroport où elle devait prendre l’avion. Comme leur table était placée dans un recoin, personne n’avait vu Adrien reprendre forme humaine avec sa passagère évanouie. Dehors, il faisait alors davantage jour en ce début de matinée.

"Je suis Adrien, votre informateur. Vous prendrez un café ? Un croissant ?"

Demandait-il cordialement, installé pour sa part en face d’elle et prêt à appeler la serveuse qui ne les avait pas vu entrer mais ça ne poserait pas de problème vu qu’il suffisait d’une seule incursion en cuisine pour manquer l’arrivée d’un client et dans le cas présent de deux clients.

"Pour ma part, je vais prendre un café et deux croissants."

La justicière n’était pas blessée, pas même contusionnée, elle devait néanmoins se poser un certain nombre de questions mais même sous l’effet d’une légère désorientation, elle devrait se souvenir que les renseignements fournis par un informateur n’étaient pas gratuites, sinon il le lui rappellerait, certes. Son dernier souvenir devait être sa perte de connaissance tout comme celle de ses agresseurs qui étaient tombés en même temps qu’elle, à la différence près qu’Adrien les avait laissé tomber abruptement sur le sol, eux même si c’était le dernier de leur souci. Tout c’était passé beaucoup trop vite pour que la justicière ait eu conscience de la nature de son évanouissement, lequel était du à une privation d’oxygène amenant à l’inconscience ou à la mort en solidifiant la fumée un peu plus.

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Le Lapin Blanc n’est Pas Si Gentil

Ayant perdue, je ne sais comment conscience, je me retrouvais allongée sur une banquette de café rouge bordeaux passé. Ça sentait un mélange de cigarette, de bière, de vomis et de sang et surtout… le kérosène ? Lorsque j’ouvris les yeux, je voyais le dessous d’une table et les jambes d’un inconnu qui était assis de l’autre côté de cette table. Je gardais mon sang-froid malgré la surprise de me réveiller dans un café avec un étranger assis en face de moi. Je me concentrais sur mon environnement, scrutant chaque détail avec une attention accrue. Le café semblait calme, presque paisible, mais je savais mieux que qui conque qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Mes sens en alerte, je me relevais doucement, car un peu désorientée, qu’est-ce qui avait pu me faire perdre conscience comme ça. Un pistolet électrique ? De la magie ?

J’observais l’homme, cherchant des indices dans son langage corporel et sa manière de parler.
Il semblait à l'aise dans cette situation. Son attitude décontractée contrastait avec la tension palpable qui régnait dans l'air. Je lui répondit juste d’un ‘’oui’’ de la tête, à sa proposition de café et croissant. Il commanda avec assurance, comme s'il était habitué à ce genre de rencontres. Je me demandais encore quel genre d'homme pouvait être aussi à l'aise dans les ombres.

Pendant que nous attendions notre commande, je pris le temps de peser mes options. J’avais besoin d'informations, et il semblait être la clé pour les obtenir. Mais je ne pouvais pas me permettre de baisser ma garde, pas avec autant de mystère entourant cet homme énigmatique.

- Puis-je connaître l’identité de la personne qui se trouve devant moi, s’il vous plait ? (finis-je pars demander)

Choisissant chacun de mes mots avec soin.

- Vous m'avez apparemment sauvé la vie, car je ne vois aucun des hommes qui me poursuivait autour de nous. Je vous en suis reconnaissante. Mais je dois savoir... pourquoi ? Pourquoi m'aider ?

Ses yeux sombres reflétant une profondeur insoupçonnée, qu’un frisson vint me parcourir tout le long de l’échine. Il prit une bouffée de sa cigarette, laissant échapper un souffle de fumée dans l'air. Je ne ressentais rien de mauvais dans son attitude, mais quelque chose me dérangeais, je ne savais encore quoi. Etait-il un allié ou un adversaire ? Rien ne pouvais me l’indiquer pour l’instant, alors je devais me forcer à parler avec lui pour connaître ses intensions et surtout pour éviter à ma tête de tourner d’avantage. J’avais comme le souffle court, comme si j’avais du mal à reprendre ma respiration.

La serveuse apporta notre commande, interrompant momentanément ce moment particulier. Je baissais légèrement la tête sur mon café chaud qui était entrain de fumer et perdais mon regard sur les deux croissants encore tout crépitant venant de sortir à peine du four. Attendant une réponse ou une explication. Je pris une gorgée de café, savourant la chaleur apaisante qui se répandait dans ma gorge. Je savais que je devais être prudente, mais il y avait quelque chose dans la manière dont il parlait qui m’inspirait confiance. Je décidais de lui faire confiance… du moins pour l'instant.

- Je suis à la recherche d'une jeune fille disparue. (expliquais-je, choisissant de partager une partie de mon histoire avec lui.) On m'a dit que le Chapelier Fou serait probablement impliqué. Je ne sais si vous êtes au courant, mais est-ce que vous pourriez potentiellement m’aider ? Tout du moins, je dois rejoindre Gotham au plus vite.

Je ne savais pas pourquoi je lui avais dit ceci, mais le plus important n’était pas de m’attarder ici, dans ce café, alors qu’une jeune fille risquait sa vie. Le plus important pour moi était de faire ce pour quoi on m’avait appelé. Même si je ne sais encore pourquoi on m’avait choisi, moi !

Je patientais attentivement, absorbant chaque mot avec une attention soutenue. Je savais que j’avais encore beaucoup à apprendre sur le Chapelier Fou et sur les forces qui se dressaient contre moi. Mais avec une aide potentielle, j’étais déterminée à trouver la vérité, peu importe les obstacles qui se dressaient sur mon chemin. Je me sentis revigorée, prête à affronter les défis à venir. Sachant que j’avais trouvé un allié improbable, je pris le temps de savourer les croissants et de boire ce délicieux café, même si je le trouvais un peu trop amère à mon goût. Les cartes n’étaient plus entre mes seules mains, j’en étais consciente.

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La justicière reprenait conscience et se retrouvait quelque peu désorientée, ce qui était au demeurant plutôt normal même pour quelqu’un doté de super pouvoirs comme elle. C’était aussi pour cette raison que le jeune homme en avait dit le moins possible à son réveil, pour ne pas avoir à trop se répéter.

"Adrien, votre informateur, on devait se voir à Gotham City et non, on n’y est pas encore. Vous avez perdu connaissance tout au plus une dizaine de minutes."

La justicière avait une plastique qui évoquait celle de Poison Ivy, à la différence que la première n’en faisait pas une arme, contrairement à la deuxième qui s’en servait pour manipuler ses proies. Quelque part, ça devait être cependant un détecteur à boulets parce que pour Adrien, il fallait en être un pour être incapable de regarder une femme dans les yeux et ce quelque soit sa poitrine. En regardant la justicière dans les yeux, du moins dans un œil sinon il loucherait, il y voyait une forme d’incertitude et de méfiance somme toute assez logique en la circonstance, une sorte de "merci, je crois".

"Un client mort ne paie pas, ça n’est pas professionnel."

Une cliente morte non plus mais l’usage du masculin était neutre. Adrien disait ça avec un mince sourire, se demandant si son interlocutrice avait assez repris ses esprits et surtout si elle avait assez de psychologie pour comprendre que son informateur n’était peut-être pas aussi cynique qu’il le laissait paraître. En principe, il affectait de n’avoir que faire de l’avis des autres mais la réaction de la justicière face aux brutes était étonnante. Il revoyait la scène de l’embuscade dans sa tête.

"Si vous aviez attaqué ces brutes, elles n’auraient pas fait long feu mais ça aurait attiré des employés de l’aéroport et vous ne vouliez pas risquer qu'il y ait des blessés."

Avec des voyous à la gâchette facile, ça aurait même pu dégénérer davantage et tuer au moins un membre du personnel.

"Beaucoup trop de justiciers estiment qu’ils ne peuvent pas sauver tout le monde et qu’on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Ce n’est pas votre cas et c’est une surprise, une bonne surprise alors vous ne me devez rien."

Adrien n’avait que faire de la reconnaissance des autres, il traçait son chemin dans un monde violent où si otage permettait de vaincre un justicier, ce dernier risquait de mourir ou d’être capturé tout en courant le risque de voir l’otage être tué. La justicière attirait certainement les brutes et elle en avait à n’en pas douter conscience, ce qui rendait son choix de ne pas se battre étonnant et était une des raisons pour laquelle Adrien n’était pas un super vilain mais indépendant, évoluant à la lisière du bien et du mal.

"Je vois."

Répondait-il simplement quand la justicière lui parlait de son enquête pour retrouver une jeune fille disparue.

"Ne confondez pas vitesse et précipitation. Si vous vous précipitez, vous risquez de tomber dans un piège, dans une nouvelle embuscade. A nous deux, nous devrions être en mesure de retrouver cette jeune fille."

Il soupirait. Des milliers d’enfants mourraient de faim, sous les bombes, d’exploitation et une jeune fille était enlevée, provoquant l’indignation. Tel était l’être humain mais les super vilains ne devaient pas se croire tout permis.

"Le chapelier fou est attiré par les jeunes filles blondes, il voit son Alice en elles. Il en repère une, l’enlève, organise le moment où il va revivre l’épisode du thé avec elle puis il sera déçu parce que ça ne sera jamais ce qu’il espérait, il la tuera et cherchera sa prochaine Alice. A nous deux, nous devrions être en mesure de retrouver cette jeune fille si vous continuez à ne pas foncer dans le tas."

Ceci dit, Adrien était en train de finir son café quand sa montre sonnait.

"Ca va être l’heure d’embarquer."

Le jeune homme payait ce qu’ils avaient consommé sans oublier un bon pourboire. Sans se précipiter, ils avaient le temps de rejoindre l’aéroport et d’embarquer à bord de l’avion à destination de Gotham City s’ils ne lambinaient pas. Cette conversation n’avait pas été une perte de temps et elle serait assurément poursuivie pendant le trajet.

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