-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeDim 25 Juin - 13:07


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes

Cela faisait déjà quelques temps que je n'avais plus de nouvelles de Bianca. Mon "apprenti" comme elle l'aimait être appelé, était venu vers moi pour que je lui donne des cours. J'avais accepté, mais seulement pour quelques semaines. Car, j'avais reçu une piste pour retrouver Brother Blood, en Norvège – cela faisait un moment que je le traquais. Malgré, mes recherches infructueuses, je n'avais pas tant perdu mon temps que ça, car j'en avais profité pour aller voir un concert de Lordi. Pendant mon absence Bianca avait eu l'opportunité de partir à Hokaido, au Japon. Je lui avais dit qu'un peu de vacances après toutes ses semaines d'entraînement intensif, ne lui ferait que du bien. De plus, elle rêvait de pouvoir s'y rendre depuis un moment.

Après mon retour à Charlton's Point, j'avais reçu un appel de Bianca, où elle me disait qu'elle avait reçu une invitation à se rendre sur Asahikawa, pour y faire une retraite spirituelle. Elle ne savait pas combien de temps elle y resterait, mais elle m'avait dit de ne pas m'inquiéter pour elle. Je lui faisait confiance et l'avait encouragé à faire cette retraite.

Quelques semaines, ou peut-être mois était passé depuis ce dernier coup de téléphone. Occupé à gérer le bar, le garage et mes missions à droite à gauche, je n'avais pas fait attention au temps réel qui s'était écoulé. Puis, un soir, après une rude journée interminable je m'étais effondré sur mon lit, encore toute habillée, c'est pourquoi je n'avais pas entendu mon téléphone sonner à six reprises. Le lendemain matin, vers 4 heures, je m'étais réveillée, la nuque endolorit par ma position endormi. La gueule encore dans les choux, je regardais mon téléphone pour connaître l'heure qu'il était, quand, je vis les appels en absence des parents de Bianca. Trois messages vocaux, laissés sur ma boîte vocale laissèrent transparaître l'inquiétude dans la voix de son père. Ils n'avaient plus de nouvelles d'elle, depuis bien trop longtemps à leur goût. Malgré, qu'ils sachent qu'elle était en retraite spirituelle, ça ne lui ressemblait pas de les laisser dans l'inquiétude. Après, avoir pris le temps de me faire couler un café, je composai le numéro de Bianca. Quand le répondeur automatique de son opérateur téléphonique m'indiqua que ce numéro n'était plus attribué, je commençais moi aussi à m'inquiéter.

Je sautais sur mon ordinateur pour réserver un billet de train jusqu'à Sapporo, avec une escale de 3 heures à Tokyo. J'attrapais le plus d'affaires chaudes possible – car l'hiver au Japon n'est pas tendre -  que j'enfournais dans mon sac de voyage, avec une brosse à dents et quelques produits indispensable au voyage – sans oublier chargeur et bouquin pour l'avion. Juste le temps de me changer, et je parti en claquant la porte, laissant mon café chaud sur la table. Mes employés ayant l'habitude que je m'absente, géreraient sans problème le bar et le garage – je leur enverrais un message lorsque je serais à l'aéroport. Je sautais dans un taxi qui m'emmena à l'aéroport Bradley, où je pris de justesse mon vol en direction de Tokyo. Durant les 13h50 de vol, je m'occupais comme je le pouvais. Lecture, recherche sur un moyen de me déplacer le plus facilement sur place, coup de téléphone à quelques indicateurs qui pourraient me donner des nouvelles ou des pistes. Je n'arrivais pas à me reposer de tout le voyage, car l'inquiétude ne me quittait plus.

A mon arrivée sur le tarmac de Tokyo, j'en profitais pour faire le plein d'énergie en goûtant quelques spécialités locales. Et je passais au bureau des locations pour être sûr d'avoir un véhicule à ma disposition à mon arrivée à Sapporo. Malheureusement pour moi, le seul véhicule qui leur restait à disposition était une moto : Yamaha YZF R6. Je n'avais pas vraiment le choix, malgré mon aversion pour le froid, il fallait que je puisse me déplacer facilement et par mes propres moyens là-bas. Je validais la location de l'engin et me rendis vers mon vol, qui me mena jusqu'à Sapporo. Où, à peine le temps de récupérer mon sac de voyage, je sautais sur la moto et me dirigea vers Asahikawa, mené par mon GPS.

Le froid, la neige, ne me dérangeait pas trop d'habitude – tant que je restais bien au chaud sous la couette, avec un Whisky à la main. Mais après 15h40, environ de vol, un jet lag de malade, sans avoir réussi à fermer l'œil et près de 2 heures de trajet en moto sur une route enneigé, je sentais que mon corps et mon esprit fatiguaient. Engourdis, frigorifié j'arrivais en vue d'Asahikawa à la tombé de la nuit…  




Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…


Dernière édition par Mirabaï le Lun 23 Oct - 11:29, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Shirayuki
Shirayuki
Messages : 38
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeDim 25 Juin - 22:34

Une caresse glaciale sur sa joue... le doux chant du vent.. Et cette chaleur qu'elle sent remplir son abdomen. Alors qu'elle fixe les morceaux de glace écarlates à ses pieds, Shirayuki ne sent rien. Rien du tout. Aucune émotion, juste... Est ce que c'est que les mortels appellent "satiété" ? Un simple regard sur sa tenue lui montre qu'il n'y a aucune tâche de sang sur elle. Non pas que ça la préoccuperait : ce stupide liquide ne reste jamais plus de quelques instants sur son furisode de toutes manières. Même son précieux rosaire n'a rien, chose qui la rassure étrangement, même si la noirceur qui continue à envahir les perles commence sincèrement à faire naître en elle une étrange sensation. Comme... Une tension... Quelque chose qu'elle ne comprend pas. Soupirant légèrement, elle baisse le bras, lequel était toujours tendu après avoir détruit l'imbécile qui est désormais réduit à... quelques éclats ça et là.

****Quel étrange pouvoir... pouvoir ignorer sa peur ainsi... Il avait beau être impur, je peux au moins respecter sa bravoure...****

Cette idée en tête, elle baisse un moment cette dernière pour saluer ce qui reste de sa victime avant de lui tourner le dos, commençant à marcher lentement dans la neige. Pas besoin de se presser : depuis qu'elle est là, la plupart des mortels ont tendance à s'enfermer à quadruple tours dans leurs foyers... Même ceux qui n'ont pas de foyers à eux bénéficient désormais d'abris, si bien que la plupart des gens qu'elle croise à présent sont des proies... Ou juste des idiots qui tentent de la stopper. Elle ne comprend d'ailleurs toujours pas pourquoi : après tout, est-ce qu'elle ne les aident pas en faisant ça ? En détruisant les impurs pour permettre aux autres de vivre leurs vies en paix ? Plus elle essaye, moins elle comprend les humains. Même alors qu'elle sait qu'elle l'a été à un moment, elle ne se rappelle plus exactement comment elle-même était, alors les autres... Mais là, leur comportement n'a aucun stupide sens ! Elle essaye juste d'aider, et ces baka agissent comme si elle était un monstre !

****Baka Ningen...****

Un léger grondement lui échappe, mais elle finit par soupirer à nouveau avant de continuer à marcher... Juste à temps pour qu'une rafale de vent plus forte que les autres ne viennent lui fouetter le nez, lui amenant...

****Qu'est ce que... On dirait...*****

Quelque chose dans sa poitrine se contracte subitement. Une légère douleur qui la fait se crisper un moment. La même chaleur que celle qu'elle a ressentie en dévorant la chaleur de sa victime envahit sa poitrine, mais elle sent en même temps cette douleur. Pourquoi est ce que... Elle ne sent aucune faim, ni haine... Non, en fait... Il y a...

****Quelle étrange présence...****

Une présence portée par le vent... Si familière, étrangement rassurante. Sans même s'en rendre compte, elle active inconsciemment son ubiquité élémentaire, se dispersant pour se rendre vers la source . Alors qu'elle se rematérialise dans la neige, elle observe les alentours, essayant de trouver sa "proie"... Juste à temps pour voir une femme descendre d'un véhicule à deux roues dont elle n'arrive plus à se rappeler du nom, en dépit de l'intense familiarité qu'elle ressent en le voyant. Mais la chose la plus familière qu'elle ressent vient de la femme. Assez grande avec de longs cheveux noirs et une peau très pâle, surement à cause du froid. Ses sens lui indiquent une intense fatigue venant de l'inconnue... qui n'est pas si inconnue que ça en fait. Alors qu'elle finit de se reformer loin de cette femme, elle sent sa poitrine se contracter horriblement. Elle n'a toujours pas faim. Elle ne veux certainement pas attaquer cette femme. Elle ne sent pas de corruption venant d'elle, donc, ce n'est pas une cible... Sans même savoir pourquoi, sa main droite se lève, filant vers son poignet gauche pour cacher son rosaire et elle s'abrite un bref moment derrière un abri de bus, sans comprendre pourquoi elle agit ainsi. Elle... Elle ne connait pas cette femme... Alors pourquoi est ce qu'elle a si mal en la voyant ? Est ce qu'elle a... connue cette femme à un moment ?

****Pourquoi est ce que... Celle-ci me fait ressentir ? Pourquoi ça fait mal ?****

Puis la femme se retourne, montrant des yeux violets et un beau visage en dépit de sa pâleur... et Shirayuki reste un moment interdite, sentant cette chaleur, mais aussi la crampe dans sa poitrine augmenter. Elle ne peut pas s'en empêcher pour le coup : ses jambes bougent sans son consentement et elle sort de derrière son abri, fixant la sorcière... car oui, ça en est une : ses sens lui permettent aisément d'accrocher la puissance qui émane d'elle. Une puissance si familière... Fixant l'inconnue pas si inconnue que ça, elle penche innocemment la tête sur la droite tandis que le nom de son "invitée" lui arrive en tête, comme un murmure. Un lointain souvenir :

"Mira...
Revenir en haut Aller en bas
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeLun 26 Juin - 18:40


La peau froide, le regard glacial… Retouvailles angoissantes

Le village où je venais de pénétrer était plutôt calme, en apparence. Il n'y avait personne dans les rues, en tout cas je ne les remarquais de suite. Quelques ombres passaient dans les ruelles sombres, en mode furtif. Ils avaient l'air de fuir quelque chose ou quelqu'un…

Soudain, un bruit sourd dans l'épaisse de neige. Au loin, une jeune femme s'avançait en ma direction. Je ne suis pas superstitieuse, ce qui est peut-être un tord, en tant que sorcière. Mais je sais reconnaître la peur dans le regard des gens. Et, c'est à ce moment, que je croisai le regard d'un habitant de cette ruelle. Il ne faisait pas si sombre que ça,  malgré la nuit. La lune, n'était pas tout à fait pleine, mais juste assez pour que l'on voie assez clairement. Pas de nuage épais dans le ciel. Mais l'épaisse couche de neige au sol, me refroidissait encore plus. La peur à une odeur, et cet homme en suer. Je ne sus si il avait peur de moi, ou si quelque chose d'autre l'inquiétait. Pas le temps de lui poser la question, qu'il parti dans la direction d'où il était sorti en courant, comme si la mort le poursuivait. Je ne m'affolais pas, mon attention était plus dirigée vers cette jeune demoiselle, habillée d'un kimono et pieds nus, dans la neige qui lui remontait presque jusqu'aux chevilles.

Peut-être dû à la fatigue, peut-être dû au froid ou simplement au fait que je n'avais pas vu mon apprenti depuis pas mal de temps, je ne la reconnu pas de suite. Quelque chose avait changé, mais quoi ? Je ne savais le dire. Le cerveau embrumé par le manque de sommeil, je ne dis rien. Un soulagement m'envahi, car durant mes recherches je n'avais rien trouvé, de plus sur elle, que ce qu'elle m'avait communiqué la dernière fois que nous nous étions parlé. Mais par contre j'avais entendu dire qu'un démon était apparu, non loin de là où elle devait se trouver. Il me fallut un moment pour reconnaître Bianca. Peut-être quelques minutes, peut-être quelques secondes, je ne me rendis pas compte du temps qu'il passait. Comme si le temps ne comptait plus. Pas de magie là dedans, juste presque 18 heures de trajet et pas du tout de sommeil.

Je posais mon casque, que j'avais toujours en main, sur le siège de la moto. Je me retournais et lança, à voix assez haute :

- Ben putain, ça en fait des kilomètres pour te voir ! Tu pourrais au moins me dire pourquoi tu n'as plus de téléphone ? Tu as oublié de payer ton forfait ou quoi ? Si, c'est un problème d'argent, tu aurais pu me le dire je t'en aurait envoyé.

La personne à qui j'étais en train de m'adresser ne me répondait pas, comme si elle n'entendait pas mes paroles. Son regard glacial posait sur moi, je me sentais limite mal à l'aise. Mais mes sens de sorcière ne me disait pas de me méfier, alors j'étais en confiance. Je l'étais car je connaissais la personne qui se trouvait en face de moi, même si il y avait quelque chose de différent. Trop crevée pour me poser moi-même des questions, je m'approchais d'elle.



Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…


Dernière édition par Mirabaï le Mar 27 Juin - 19:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Shirayuki
Shirayuki
Messages : 38
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeLun 26 Juin - 20:43

- Ben putain, ça en fait des kilomètres pour te voir ! Tu pourrais au moins me dire pourquoi tu n'as plus de téléphone ? Tu as oublié de payer ton forfait ou quoi ? Si, c'est un problème d'argent, tu aurais pu me le dire je t'en aurait envoyé.

Alors que Mira lui parle ainsi, Shirayuki se contente de la regarder innocemment, ne comprenant même pas moitié de ce qu'elle lui dit, bien que certains mots provoquent un étrange tiraillement en elle. Téléphone ? C'était quoi ça déjà ? Elle a l'étrange impression qu'elle devrait le savoir. Que c'est même une partie importante d'elle en fait ! Mais elle n'arrive pas à se souvenir. C'est juste... dans le froid. Argent ? Est-ce donc si important ? Bien sur... une vive pointe d'amertume remonte dans son ventre à ce souvenir : depuis sa naissance, elle a pu voir à quel point les mortels étaient fascinés par ce stupide truc. La richesse... Comme si les humains avaient besoin d'une raison supplémentaire de s'entretuer ! Pour elle qui est immortelle, elle ne comprend pas comment il est possible pour des créatures dont la vie est déjà si tragiquement courte d'être prêtes à l'écourter encore plus juste pour quelques richesses de plus.

"Sumimasen..." (Désolée)

C'est tout ce qu'elle trouve à dire pour le coup. N'utiliser que sa voix "humaine" lui prend d'horribles efforts, mais elle y parvient de justesse. Elle se sent... bizarre auprès de cette femme. Elle sait qu'elles étaient proches autrefois... En fait, quelques souvenirs remontent, provoquant une horrible contraction dans sa poitrine. Elle sait qui est cette femme... Mais elle ne comprend pas pourquoi. Pourquoi elle a si mal en la voyant ? Pourquoi est ce qu'elle se sent si... horrible d'un coup ? Si coupable, comme si elle avait perdu quelque chose d'horriblement précieux en la voyant ? Puis d'un coup, la jeune femme commence à l'approcher et elle recule subitement, essayant de mettre un peu d'espace entre elles. pas par crainte, mais plus... Comme une pulsion : elle sait très bien ce qui se produira si Mira la touche ! et l'idée de blesser cette femme lui retourne l'estomac, même si elle ne comprend pas pourquoi.

****Le froid... Les ningen sont si... fragiles. Je veux pas qu'elle... qu'elle...*****

Le... froid ? Soudainement, un froid glacial semble enfler autours d'elle et elle pointe son regard dans celui de la jeune femme, sentant une étrange panique l'envahir. Le froid. Elle EST le froid ! Elle est littéralement l'hiver auquel les dieux ont donné forme ! Alors pourquoi elle a si peur d'un coup ? Un souvenir lui revient et d'un coup, elle murmure , essayant de faire taire la terreur qui enfle lentement en elle :

"Village détruit... Montagne au Nord. Je voulais... Prévenir Mira et Constantine... Je n'ai pas... Pu... T-tellement f-froid..."

Un éclat contre son poignet droit, comme une douce chaleur et presque aussi vite que le phénomène a commencé, il stoppe, la panique laissant place au froid habituel, à son grand soulagement. Elle se contente de basculer à nouveau innocemment la tête, cette fois vers la gauche en se rappelant de là où elle se trouve. Elle-même ne sent plus le froid, ni la fatigue. Mais... Cette femme elle, y est toujours sensible. Elle se rappelle d'un endroit où elle a vu plusieurs personnes se réfugier. Un... hôtel ? Peut être que...

"Il fait... froid ici...  On devrait peut être... Aller à l'hôtel non ?
Revenir en haut Aller en bas
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeDim 9 Juil - 12:44


La peau froide, le regard glacial… Retouvailles angoissantes

La jeune femme qui se trouvait devant moi, n'avait pas l'air là. Pour moi, quelque chose clochait, mais je ne savais pas encore quoi. Ce qui, en mes tripes, me disais qu'il y avait un problème avec elle. Tout mes sens étaient en ébullition pour réussir à trouver ce qui n'allait pas. Même la sorcière en moi me criait qu'il y avait un souci, tout en restant confiante, car mes yeux ne me trahissaient pas. C'était bien la silhouette de Bianca, mon apprenti, que j'avais entraîné durant des semaines sans relâche. Mais son regard révélait que l'âme n'était pas la sienne. Peut-être qu'à cause du froid je ne m'en étais pas rendue compte, mais quand elle prononça ce "merci" en japonais, quelque chose en moi se déclencha.

J'essayais de l'approcher pour m'en assurer, mais je vu le refus de cette personne, qui avait l'air de me fuir, les doutes qui restaient s'estompèrent. La voix qui avait été utilisé n'était pas dans le bon ton. Elle ne ressemblait en rien à ce que je connaissais. Oui, le timbre de voix était ressemblant, mais c'était comme si la personne dans ce corps n'avait pas l'habitude de l'utiliser. Ce n'était pas naturel. Je m'arrêtais net dans mon avancé, non pas à cause du froid, mais à cause de la réaction de l'individu en face de mes yeux. Je ne savais si je devais me méfier, me préparer au combat ou fuir.

Un froid encore plus glacial vint frapper mon visage, mais je ne le ressenti pas. Je sentais quelque chose de plus, comme si on le contrôlait. Puis, une sensation que je connaissais – peu, mais qui m'étais familière – et le froid stoppa d'un coup. Et alors là, plus aucun doute pour moi… ce n'était PAS Bianca. Peut-être était-elle morte ? Peut-être était-elle encore là ? Toutes des questions qui faudra que je trouve des réponses, mais pas tout de suite. Ce qui était certain, à cet instant, c'est que je ne savais pas qui était face à moi.

Lorsqu'elle parla de John, l'idée m'avait déjà traversé, il me faudra le contacter. Car je savais que même, si je suis une sorcière, cette magie là, je ne connaissais pas assez bien. Et de l'aide était plus qu'appréciable, dans ces cas là. Et même si je n'aime pas lui demander de l'aide – car il allait me charrier comme quoi une sorcière ne sait pas se débrouiller sans lui, et que j'allais en entendre parler durant des décennies – je n'ai pas le choix.

*Et merde, j'avais promis de te protéger, je ne te laisserai pas ici. Je te ramènerais avec moi de grès ou de force – qui que tu sois*

Je n'écoutais plus ce qu'elle essayait de me dire. Je ne faisais plus attention ni au froid, ni aux environs. Ma seule préoccupation était de découvrir qui elle ou il était. Elle me proposa un hôtel, enfin je crois. Et elle parti doucement dans la direction opposée. Je la suivi pour ne pas la perdre de vue, je voulais être sûr qu'elle ne s'enfuit pas. Seulement à deux pâté de maison se trouvait un hôtel de style ancien. La chaleur de l'endroit me réchauffa de bas en haut. Le temps de me retourner pour regarder la porte d'entrée que Bianca – ou plutôt cette chose – avait disparue. Je couru dehors pour la trouver, mais rien. Personne. Comme si, il n'y avait jamais eu aucun passage d'elle. Même les empruntes dans la neige avaient presque disparu. Et la tempête de neige c'était adouci.

Je n'avais pas d'autre choix que de prendre une chambre. Il fallait que je me réchauffe. La patronne de l'hôtel avait envoyé son fils récupérer ma moto et mes affaires. Ils étaient, tout deux habillé de manière traditionnelle, avec de magnifique kimono en coton de couleur sombre – bleu pour elle et gris pour lui. Depuis ma chambre, j'avais une vue sur un magnifique sakura non fleuri, mais j'imaginais la beauté de l'arbre lors de la belle saison. Après avoir pris un bain, bien chaud, et m'être enfilé dans un des kimonos – que la patronne m'avait donné – fait de satin en dégradé rose et violet, où était dessiné un sublime sakura en fleur et deux grues s'envolant, avec un obi de couleur bleu ciel - je m'étais calé sur le futon placé au sol. Bizarrement, je m'y sentais très à l'aise, dans cet accoutrement. Je me demandais si je n'allais pas le remporter chez moi celui là – je n'en ai pas de cette couleur là.

Je pris mon téléphone portable, au fond de mon sac. Quelques messages du garage et du bar, que je pris le temps de répondre. Je téléphonais à Ellie (ma serveuse bagarreuse), car elle m'avait laissé un message pour me dire qu'Edgar – mon corbeau de compagnie – l'inquiète un peu. Mais finalement, rien de bien grave, juste un peu de déprime –comme à chaque fois que je pars soudainement. Et puis, le coup de téléphone que j'appréhendais un peu. Il eu à peine le temps de décrocher, que je ne lui laissa aucune occasion de me faire du charme :

- Ramène ta fraise à Asahikawa, j'ai besoin de ton aide… et surtout aucunes questions au téléphone.

Je n'attendis pas sa réponse et lui raccrochais au nez. Je ne voulais pas qu'il ai le temps de plaisanter, car je n'avais vraiment pas la tête à ça ! Mais je savais que John Constantine allait débarquer, car je ne lui demandais jamais de m'aider et que si je le faisais il savais que ce que c'était une urgence. J'avais confiance en lui. À peine avais-je raccroché que le sommeil m'emporta.



Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…


Dernière édition par Mirabaï le Lun 10 Juil - 10:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Shirayuki
Shirayuki
Messages : 38
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeDim 9 Juil - 15:00

A en juger par la tête que fait Mira, cette dernière a compris qu'elle n'était pas humaine... et Shirayuki ne peut pas s'empêcher de sentir une étrange contraction à l'endroit où devrait se trouver son coeur à cette idée. Elle se doutait que ce n'était qu'une question de temps : Même dans son état d'épuisement, la jeune femme face à elle demeure une puissante Majo (sorcière), avec tout ce que ça implique. Reconnaître une créature comme elle doit être facile pour ce genre de ningen. Mais en dehors de ça et d'une légère tension, la sorcière ne montre rien et commence même à la suivre en direction de l'hôtel. Mais le malaise et là et en réponse, la neige commence à se soulever légèrement.

****A quoi est ce que je pensais ? Vraiment ? Rien que la regarder me fait mal... Alors rester à côté d'elle... En plus, je risque de lui faire mal rien qu'en restant près d'elle...****

Cette idée en tête, elle regarde autours d'elle, se rendant compte qu'elles ne vont pas tarder à tourner à un coin. Peut être... Soupirant légèrement, elle continue à marcher, notant le blizzard qui commence à souffler aux alentours. Si elle n'était pas aussi troublée, cette vision l'aurait surement faite sourire : à croire que la nature elle-même cherche à l'aider. Pas besoin de presser le pas : il y a tellement de neige qu'elle se doute que Mira peut à peine la voir : après tout... Elle est aussi blanche que la dite neige... Cette idée en tête, elle sourit presque tristement en voyant l'hôtel apparaître au loin. Elle-même n'est pas troublée par le blizzard : après tout, elle EST la neige, il serait donc stupide qu'elle soit aveuglée ou gênée par son propre élément. Cette idée en tête, elle ferme les yeux en tournant le coin avant d'activer sa dispersion tout en se rappelant de l'endroit où elle est "née" : Les ruines maudites dans les montagnes. Alors que ses yeux se rouvrent, fixant les dites ruines, elle ne peut que sentir son corps se contracter douloureusement. Elle est seule... toute seule, comme toujours. Une idée qui ne manque pas de glacer sa poitrine encore plus qu'à la normale. Elle se laisse tomber en arrière, se retrouvant subitement assise sur un trône de glace sortit de nulle part, ses yeux fixant les ruines autours d'elle... et le miasme noir qui semble glisser partout autours d'elle comme une brume. Elle espère vraiment que Mira va contacter Constantine. venir avec lui. Car elle se doute que cette malédiction est beaucoup trop puissante pour être levée par une seule personne.

****Mira... Constantine... je suis... Désolée...****


♪ Winter loves the faith of the meek. Her velvet touch preys on the weak ♪
Revenir en haut Aller en bas
John Constantine
John Constantine
Messages : 317
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeMer 12 Juil - 18:36


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes
Shirayuki / Mirabaï / John
La neige est un linceul pour les vivants…
Mon portable vibra, sonna, et il fit un boucan d'enfer durant plusieurs minutes. Il me fallu plusieurs sonneries avant de me rendre compte que c'était mon portable qui me tirait de mes rêves les plus sombres. Ma main chercha ce truc qui foutait un bordel monstre dans ma chambre. A peine avais-je appuyé sur l'écran pour décrocher que j'entendis la voix de ma sorcière bien-aimée. Doucement ma grande… Arrête de hurler… Je n'eu même pas le temps de dire quoique ce soit de plus qu'elle avait déjà raccroché. Et merde ! Qu'est-ce qu'elle fichait là-bas encore ? Le Japon… Pour m'y rendre, je pouvais bien sûr le faire de la façon la plus commune qui soit, prendre l'avion, me manger des escales interminables et arriver éclaté, avec un jet-lag monstre et une Mirabaï furax qui aurait passé la plupart du temps que nous passerions là-bas à m'engueuler… Mon cerveau m'envoya alors une image des plus… Intéressantes. A moins que ce ne soit celle qui s'est affichée sur l'écran de mon portable, j'arrive à un moment de mon réveil où je ne sais plus vraiment où j'en suis. Néanmoins, cette idée me fit me lever rapidement… Mirabaï en kimono de soie…

Remettant mes idées en place, la clope au bec, je sentis une présence derrière moi, dans la fumée de ma clope, enroulée dans les draps, sa présence était encore bel et bien là. Donc non, je ne suis pas commun à l'adultère, mais parfois, les fantômes viennent à moi sans même qu'ils y soient invités. Mon cerveau fit un rapide état des lieux. Qu'est-ce qui pouvait bien l'avoir attirée au Japon ? Les Yōkai ? Les Tengu ? Non… Vu sa manière de parler ce devait être quelque chose de bien plus grave. Oh putain de non de moi ! D'un bond, je sautais dans mon pantalon, torse nu, je traversais les couloirs de la Maison des Mystères. Je passais devant la chambre de Mirabaï, celle de Chimp, Zatanna, et les autres… Ironiquement, même Fate possédait une chambre ici, à croire qu'Orchid ne regardait pas à ses visiteurs…

Depuis quelques temps quelque chose clochait, et ce n'était pas pour me rassurer. Il existe bien des saloperies dans le monde magique, que ce soit les démons, les malédictions, ou les abrutis en collants… Là, il fallait que je me trompe, pour une fois, je voulais être dans l'erreur… Poussant les battants des portes qui s'ouvrirent sur la bibliothèque, j'enfilais ma chemise et passais ma cravate à toute vitesse. D'un mouvement magique, je lançais plusieurs livres sur la table centrale. Une ombre passa non loin de moi, plaintive.

- Ouais je sais, je fais chier ! Tu iras te plaindre au Deadman…

Jetant les bouquins les uns après les autres, fouillant sans m'arrêter, je fini par tomber sur ce à quoi je pensais… Si c'était ça, nous étions dans la merde, une merde froide, mortelle, et surtout… Dangereuse. Aux grands maux, les grands remèdes ! J'ouvris un portail, et passant mon bras dedans, je cherchais quelque chose de particulier… Une babiole qui nous permettrait d'arriver à nos fins. Aïe ! La brûlure me fit serrer les dents, c'était une petite compensation pour éviter que ça ne se réveille trop. Ma manche était complètement brûlée, et au vu de ma peau, il me faudrait quelques temps pour m'en remettre. Un sort lancé plus tard, et on y verrait que du feu… Ironie quand tu nous tiens… Rangeant la babiole dans la poche intérieure de ma veste, j'ouvris un portail de téléportation. Pour beaucoup, John Constantine c'était le plus grand connard de l'univers, un charlatan avec une grande gueule qui balance des vannes à tout bout de champ, mais Mirabaï savait que je n'étais pas que ça… J'étais aussi un amant exceptionnel !

Voilà ce à quoi je pensais lorsque je posais le pied dans une chambre magnifiquement décorée à la Japonaise. Ma sorcière était là, allongée sur le futon, ne portant qu'un magnifique kimono aux couleurs aguichantes… En de pareils moments, mon cerveau me faisait comprendre que, si je tenais à mes abatis, il serait bien plus sage de savoir ce qu'elle attendait de moi… Ou pas…

- Je ne pensais pas que tu voulais jouer à la masseuse Japonaise… Mais je suis partant ! Je m'allonge à ta place ?

Le sourire amusé sur les lèvres, la clope entre les doigts, sa répartie, tout aussi cinglante qu'elle est belle ne se ferait pas attendre. Malgré toutes mes blagues, je percevais dans l'air ce qui n'allait pas. Mon cœur s'emballa tandis que quelque chose me sembla être familier dans ce souffle froid… Pas encore ! Je serrais les dents… Retenant ma rage et ma volonté de foncer dehors. Réfléchir, et prendre son temps… Ne pas refaire les mêmes erreurs…


Image
« i was in the wrong place at the wrong moment. »
Constantine ▬ One day, God gets bored and... BOOM ! Nothing compares to that emptiness in your gut when the smoke settles, and you're the land men standing, eh ?

Revenir en haut Aller en bas
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeJeu 20 Juil - 18:00


La peau froide, le regard glacial… Retouvailles angoissantes

Allongée sur le futon, le kimono baissé sous mes épaules, je commençais à bien être réchauffé. Je relevais mes jambes pour les sortir de sous la soie, qui me tenait plus chaud que je ne le pensais. Je venais de passer le coup de téléphone qui m'avait mise dans une colère pas possible, alors je devais me détendre un peu, avant son arrivé.

La neige continuait de tomber dehors, ma chambre donnait sur un jardin extérieur, avec une avancé couverte – où il devait être bon de se poser en période chaude. Un jardin zen traditionnel, où se trouvait un petit bassin d'eau – et le magnifique sakura - agrémenté de bambous musicaux disposé sur quelques branches. J'ouvris à peine la fenêtre de ma chambre pour en entendre bien distinctement le son, comme une musique de fond apaisante. Même avec la fenêtre entrouverte, je ne sentais pas le froid s'engouffrait. Plus il avait l'air de faire froid dehors, plus il faisait chaud à l'intérieur. Comme si la pièce était réchauffée de l'extérieur. Je me rallongeais sur le futon, en me laissa bercé par le son des bambous sous l'influence du vent enneigé.

Je commençais à m'endormir, lorsque le portail magique de John apparût dans ma chambre. Pas besoin de demander comment il avait fait pour me localiser, à l'endroit exact où je me trouvais. J'aurais été dans un sentô, que ça ne l'aurait pas dérangé. Avec son charme habituel, il me lança - en allumant sa clope :

- Je ne pensais pas que tu voulais jouer à la masseuse Japonaise… Mais je suis partant ! Je m'allonge à ta place ?

Même, si mes nerfs avaient eu le temps de se calmer, le fait que j'avais plus de 18h de trajet et un jet lag de fou, me rendit encore plus ronchon que d'habitude. J'aurais volontiers jouer de mes charmes, avec lui – surtout dans cet accoutrement – mais là, je n'avais pas envie. Je me levais, de mon petit havre de paix et m'approchais de lui. J'avais envie de lui mettre mon genou direct dans les couilles, mais c'était moi qui l'avais fait venir. Me massant l'arrête du nez, je lui piquais sa clope et me rendis sur le petit balcon pour fumer.

- Je ne t'ai pas demandais de venir pour m'amuser à jouer à la Geïsha ! J'ai retrouvé Bianca…

Laissant un blanc, je sentis l'ambiance s'alourdir. Je ne savais pas trop quoi dire. Je ne savais pas si j'avais rêvé, si le froid m'avait embrouillé ou si tout cela était la vérité. Le froid… La magie… Le lien entre les deux… Bianca était-elle encore là ? Qui était cette créature que j'avais vue ? Avec qui avais-je parlé ? Tout s'embrouillais dans ma tête. Mais la seule chose constante que je savais, c'est que je pouvais faire confiance en mon instinct – et celui-ci m'avait dit d'appelé John. Aspirant une nouvelle bouffé de la cigarette, je continuais de regardais dans le vide. Sentant la présence de John derrière moi, qui attendais que je lui donne plus de détails, je fini par continuer.

- Le froid glacial était dans ses yeux….



Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…
Revenir en haut Aller en bas
John Constantine
John Constantine
Messages : 317
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeLun 31 Juil - 17:36


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes
Shirayuki / Mirabaï / John
La neige est un linceul pour les vivants…
A peine étais-je arrivé que Mirabaï me lança un de ses regards noirs qui me font sombrer dans la folie la plus pure, celle-là même qui me fait l'aimer un peu plus à chaque instant. Elle se contenta de se lever, non sans même prononcer le moindre mot, se contentant de me piquer ma clope, la mettant à sa bouche, et tourna les talons. Ce cul mes aïeux ! Bon John, reprends-toi, tu n'es pas là pour ça apparemment, enfin, pour le moment tout du moins. Je la regardais sortir sur le balcon qui donnait sur un magnifique jardin. Je devenais poète avec l'âge où c'était juste une impression ? Non, ni l'un ni l'autre, juste le besoin de faire le point sur ce qui venait de se passer. Mon instinct me criait de ne pas perdre de temps, il nous fallait avancer, le temps pressait et… Pour tout dire, ce que j'avais dans la poche commençait très sérieusement à me brûler la peau. Mais quelle idée à la con que d'avoir voulu prendre ça. Bref, je fouillais dans ma poche, sortais mon paquet de clopes et… Merde ! Plus qu'une ! Demain matin, à la première heure, j'irais m'en acheter un autre. En espérant qu'ils ne viennent pas à vouloir me refourguer un de leurs paquets ignoble qui sent la menthe ou le jasmin ! Un frisson parcouru mon dos rien qu'à l'idée de devoir tirer sur ce genre de truc aussi dégueu qu'inutile.

Nos corps se rejoignirent alors sur la terrasse. Enlevant mon trench, je le déposais sur ses épaules. Comme quoi il est possible d'être un connard et, en même temps, d'avoir un minimum d'attention pour quelqu'un. Nous étions donc ainsi, l'un à côté de l'autre, regardant dans le vide, la clope au bec. La lune brillait et, plus j'y réfléchissais, plus je me disais que les affaires ne tarderaient pas à aller de mal en pis… Enfin bon… Mirabaï prononça quelques mots. Juste assez pour que je manque de faire tomber ma clope. C'était une blague ? Pas encore ! J'avais déjà merdé une fois. Ce coup-ci je ne ferais pas les mêmes conneries. Quelle que soit la raison, j'étais prêt à tout faire pour éviter ça. Jamais plus… Mes doigts se crispèrent sur la rambarde. Le frottement de la neige sur ma peau ne me faisait plus rien, j'avais la tête ailleurs. Bien loin…

- Et donc ?

Sa réponse fut… Pire que ce que je pouvais craindre. Mais ironiquement, ce que j'avais prit nous serait des plus utile. Parfois, il valait mieux suivre son instinct que son cerveau, et une fois de plus, j'avais bien fait de le suivre. Alors Elle était de retour, je n'avais encore jamais à faire à ce genre de saloperie. Les démons, ça me connaissait, pour tout dire, j'en avais presque fait un métier de leur botter le cul à ces cons là, mais pour tout dire, le folklore japonais… Ce n'était pas trop dans mes cordes. Ils étaient déjà pas mal à s'en occuper… Comment c'est déjà ? Les… Onmy… Machintrucs… Il faudrait faire comme à l'accoutumée. On arrivait sur le tas, et on gérait les choses au fur et à mesure. Enfin… Avec plusieurs plans à l'avance. Me retournant, je balançais ma tête vers l'arrière, recrachant la fumée vers le ciel. Les yeux dirigés vers Mirabaï, je m'adressais à elle, sobrement.

- Vas t'habiller. Là où on va… Tu risques de prendre froid si tu y vas accoutrée comme ça.

Je la laissais faire, non sans perdre la moindre parcelle de sa peau qui se dénudait devant mes yeux. Une peau pâle, presque diaphane, laiteuse… Aux côtés de laquelle j'aimais m'allonger… Lorsque je n'en profitais pas d'autres manières bien entendu… Elle fini de se changer en quelques minutes à peine. Personnellement, je ne craignais pas vraiment le froid, sans doute que le fait d'avoir les démons au cul me permettait d'avoir perpétuellement les flammes des enfers à mes côtés. A moins que le fait d'être un sale connard ne protège du froid… J'ouvrais un portail devant nous. L'endroit n'était en rien commun, ni même choisi sans raisons. C'était un appel qui avait été fait au travers du temps et de l'espace… Car oui, il ne faut pas se leurrer, certaines choses vous appellent sans même que vous en ayez conscience. Nous passions le portail, nos pieds s'enfoncèrent dans une neige épaisse et dense. Craquant sous notre poids, le linceul blanc ajoutait à l'atrocité du lieu… Que je n'aurais eu la folie de décrire. Un peu plus de pierre, et nous aurions pu nous croire devant la Gorgone… Si elle était encore en vie, cernée par la glace et surtout, vivait sous les traits d'une gamine de douze ans…

- Bianca ! Sort de ton trou gamine ! Ne m'oblige pas à venir te chercher !

Qui avait-il de plus stupide que de provoquer un démon des glaces ? Le faire en balançant quelques flammes ça et là, juste pour la provoquer… Et qui mieux que moi peut agir ainsi ? Personne… Il faut bien avouer que personne ne serait aussi stupide si ? Si ?


Image
« i was in the wrong place at the wrong moment. »
Constantine ▬ One day, God gets bored and... BOOM ! Nothing compares to that emptiness in your gut when the smoke settles, and you're the land men standing, eh ?

Revenir en haut Aller en bas
Shirayuki
Shirayuki
Messages : 38
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeJeu 3 Aoû - 18:29

Lorsqu'on est un yokai, certaines choses qui n'ont aucun sens pour les ningen obtiennent une clarté presque tragique. Le temps, ennemi mortel pour les ningen devient juste un inconnu pour les yokai. Une ombre sans valeur ou dangerosité. Mais alors qu'elle est assise sur son trône de glace, Shirayuki ne peut pas s'empêcher de ricaner tristement en observant ce qui l'entoure. Des demeures en ruines. Autrefois sanctuaires familiaux, lieux de pure chaleur, bonheur et protection dans lesquels une créature comme elle n'aurait jamais pu pénétrer. Un petit sanctuaire shinto délabré... mais ce qui attire le plus son attention n'est autre que les volutes noires émanant ça et là de la neige... et l'horrible obscurité. Elle comprend maintenant. Oh oui, elle comprend comment l'ancienne "elle" est morte. Difficile pour une yokai de ne pas comprendre en fait. Miasme de l'autre monde... et une nuit éternelle. Oh certes, à cette heure ci, il est normal qu'il fasse encore nuit, mais elle sait que cette nuit n'est pas ordinaire. après tout, il n'y a ni étoiles ni lune. Juste une complète obscurité à travers laquelle il est toujours inexplicablement possible de voir. En dépit de ce qu'elle est, elle ne peut pas s'empêcher de sentir une vive tristesse quand elle se rend compte de ce qui l'entoure vraiment. Pour qu'un village entier meure ainsi et appelle littéralement une partie de Yomi dans le monde mortel, les souffrances et la rage des habitants ont dues être atroces.

****Je m'attendrai presque à rencontrer d'autres yokai, même si... Vu l'extinction, je suppose que c'est normal qu'il n'y en ait plus. Qui sait ? Avec leurs illusions, ils se sont peut être juste mêlés aux ningen. A moins qu'ils se soient vraiment éteints ? Je suis dans une bulle spatiale menant droit à Yomi et il n'y a aucun démon en vue, pas même un stupide Onibi ou une soeur... Ce lieu est tellement souillé que même les Yūrei ne le hantent plus !****

Un nouveau ricanement la secoue avant qu'elle ne se lève, se dirigeant vers le sanctuaire profané. Quoi qu'il se soit passé, même ce lieu de culte, ce bastion de pureté et de protection est désormais impur. Souillé pour toujours et totalement déserté par les kami. Depuis combien de temps est ce que cet endroit est ainsi ? Combien de personnes y sont mortes ? Combien de yokai ont été créés par ce lieu ? Tant de questions sans réponses... est ce que Mira a bel et bien prévenu Constantine ? Elle ne se rappelle que peu de l'homme, mais... elle peut sentir comme un instinct. Une pression qui lui souffle que peut être que cet homme parviendra à briser ce sort. A enfin permettre aux âmes qui ont créée cette distorsion de reposer enfin en paix. Est ce que c'est une bonne idée ? Elle l'ignore... mais c'est actuellement la seule qu'elle ait. Les autres exorcistes qu'elle a croisés sont soit trop faibles, soit totalement décidés à la détruire à vue. Mira ne l'a pas attaquée à vue, donc, peut être...

- Bianca ! Sort de ton trou gamine ! Ne m'oblige pas à venir te chercher !

Un appel qui la sort violemment de ses pensés, la faisant presque sursauter. Son trône se craquelle légèrement en dessous d'elle, reprenant rapidement sa solidité alors qu'elle se redresse, surprise. Qui est ce que... Le prénom que l'homme a crié lui vrille soudainement l'esprit et grince des dents en sentant à nouveau une horrible torsion dans sa poitrine, à l'endroit où devrait se trouver son coeur si seulement elle en avait toujours un. Cette voix est... horriblement familière. Tellement que la douleur dans sa poitrine augmente en intensité, le bijou à son poignet droit se mettant à chauffer légèrement. Est ce que c'est... Déjà ? Vraiment ? Le temps n'a plus aucune valeur pour elle, mais elle sait que ça ne fait que quelques heures qu'elle a laissé Mira seule. Comment est ce que l'exorciste a fait pour arriver aussi vite ?!

****Bianca...****

Le vent souffle, lui amenant une épouvantable odeur de corruption et de vice. L'odeur de Yomi est toujours aussi infecte, même pour un Yokai comme elle. Mais dans cette odeur, elle en détecte deux autres une odeur indescriptible de parfum, mêlée de pure puissance et de cette chose immonde qu'elle a pu voir les humains fumer. Une autre... toute aussi puissante, semblant presque être un danger pour elle. Une odeur de puissance, et de cette même chose infecte... mais aussi d'alcool et... La douleur augmente un peu plus alors qu'elle se lève, entendant à peine son trôle se fendre et disparaître derrière elle. La première odeur est familière : après tout, c'est celle qui l'a attirée vers Mira. la deuxième par contre... Baissant tristement la tête, elle laisse son corps se dématérialiser, laissant les vents du monde des morts la guider dans la direction de l'odeur, le blizzard ainsi généré la laissant réapparaître lentement juste derrière les deux exorcistes. Bianca...

"Ce nom semble venir d'un passé lointain... Si lointain... Pourquoi ? Pourquoi alors que le temps n'a plus aucune valeur pour une créature comme moi, l'entendre me brûle comme ce stupide soleil ?"

Le tourbillon reste en place, bien que son corps continue lentement à se former dans les flocons alentours. Ce pouvoir est... étrange en fait. Elle n'a jamais vraiment compris comment il fonctionnait : juste que tant qu'il y a de la neige, elle peut être littéralement partout et nulle part : si elle désire être à un endroit, elle y est, peu importe la distance et les obstacles tant qu'il y a de la neige ou au moins de la glace. Sa tête vient juste de finir d'apparaître, la neige commençant à former son torse, ce qui est fait en un instant. Alors que ses membres apparaissent, elle tend légèrement la main droite vers les deux mages, montrant involontairement le rosaire en partie corrompu à son poignet. Ce même rosaire qui semble lié à l'homme devant elle. Sa main gauche quant à elle rejoint nerveusement sa poitrine, essayant en vain de calmer la brûlure qui y a pris racine. Observant le couple un bref moment, elle grimace en sentant soudainement une vive douleur à la tête, prenant cette dernière entre ses mains en gémissant. Oh oui, elle les connait... et entre la douleur qui lui laboure le crâne et celle qui fait de même à sa poitrine à cause des souvenirs, elle ne parvient qu'à dire une chose :

"Baka... Vous êtes... Vraiment des Baka. Vous téléporter directement dans le monde des morts sans même savoir où vous allez ? Même pour vous... C'est vraiment stupide à L'excès Constantine..."

Ca oui, c'est le mot. Elle ignore ce que c'est... _peut être une semi-immortalité que l'ancienne elle n'avait pas ?_ Mais quelque chose semble les protéger du miasme de Yomi. Quant à savoir ce que c'est et combien de temps ça durera... Une nouvelle douleur, de nouveaux souvenirs... et elle regarde ses deux anciens protecteurs, murmurant ensuite :

"J'ai rien pu faire... J'étais... toute seule. J'ai juste... Je voulais juste trouver les coordonnées et vous les envoyer. Je regardais ce stupide village depuis le sommet et... La tempête s'est levée... Je me rappelle juste que... je me suis retrouvée au milieu des ruines avant de...Renaître"

Le dernier mot, prononcé par ses deux voix résonne dans les environs. elle peut sentir la malédiction des lieux commencer à bouillonner. Chose qu'elle se dépêche d'indiquer

"Les habitants sont toujours enfermés et ils sont en colère... dites moi... Vous pensez pouvoir y faire quelque chose ?

Hors rpg :

Pensés de ShirayukiBianca
Voix normale de Bianca
Voix démoniaque (Yuki-onna/Bianca) de Shirayuki


♪ Winter loves the faith of the meek. Her velvet touch preys on the weak ♪
Revenir en haut Aller en bas
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeLun 21 Aoû - 11:35


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes

Toujours dans le noir total, mais pourtant bien réveillée. Je tirais sur ma dernière bouffée de cigarette, avec à mes côtés John qui avait déposé son trench sur mes épaules, pour ne pas que je prenne froid. Malgré la neige et ma tenue légère, je n'avais pas froid. Sa présence me réchauffait. Mais, ce n'était pas le moment de penser à ça, nous avions plus important – peut-être une fois fini, nous pourrions passer quelques jours enfermé dans cette magnifique chambre ?

Il me dit d'aller m'habiller chaudement. Je sorti de ma léthargie et rentra pour m'habiller en conséquence. Je déposais son trench sur le lit, et entama mon effeuillage. Je me trouvais nue sous ce kimono de satin. Je sentais son regard sur moi. Mais je n'avais pas le temps pour faire du charme. J'enfilais un body un peu plus épais que d'habitude, pour bien me tenir chaud, un collant, mon pantalon de cuir et par-dessus des bottes fourrées – à talons, faut toujours avoir la classe en toutes circonstances. Un tee short à manche longue avec un pull col roulé en laine, me permis d'avoir assez chaud et de garder tout mes mouvements fluides et sans oublier, un corset de cuir - pour bien envelopper ma solhouette. Et par-dessus, je mis le manteau fait de peaux d'animaux d'hiver et de cuir, que m'avait donné la dame de l'hôtel où je résidais. Paré pour sortir, je regardais John, qui ne m'avait pas lâché du regard et le suivi dans sa recherche de Bianca. Il avait l'air de savoir exactement où se rendre, sans jamais être venu dans ce coin – ou alors, il ne me l'avait pas dit !

J'adorais le bruit de pas sous la neige fraîche, ça me calmais, même si l'endroit où nous nous rendions n'allais pas forcément être une visite de site historique, organisé par un pseudo guide en short avec son micro et ses anecdotes à t'en faire vomir les oreilles. Une fois le portail passé, j'eue l'impression de me trouver dans un autre monde. Un cimetière japonais – rien de plus classique – mais la neige et la glace en avait recouvert l'endroit, comme si le temps s'était arrêté quelque part et qu'il était pris dans ce manteau de froid. L'obscurité entourait ce monde de désolation, comme si l'endroit avait revêtu un manteau démoniaque. Ça puait la magie, mais pas celle que je connaissais bien, plutôt celle que j'avais ressenti en me trouvant auprès de Bianca, plus tôt dans la journée. Ce lieu, si paisible et de recueillement avait l'air d'avoir pris une étrange facette. Il n'y avait plus de paix dans ce cimetière, désormais déserté même par les fantômes – oui, une capacité à les ressentir est toujours utile – mais leur absence n'envisageait rien de bon. Car les  fantômes sont souvent des protecteurs et leur disparition était signe qu'il régnait, ici, quelque chose qui les avait effrayer – ce qui n'était pas chose aisé.  

Les paroles de John déchirèrent l'atmosphère pesante qui nous entourait. Et un vent doux, mais glacial se leva. Comme une brume de neige dirigée sur nous, elle passa en nous enroulant – presque nous caressant. Et tout d'un coup, le visage de Bianca se matérialisa lentement, derrière nous. Ne laissant aucun doute sur mes intensions, des éclairs violets s'accumulèrent dans mes mains – la surprise, la fatigue et le froid cumulé, ne font pas bon ménage avec ma patience. Je regardais son corps se former petit à petit, comme si elle nous laissait le temps de comprendre qu'elle venait à nous. Mais plus son corps apparaissait, plus la foudre dans mes mains diminuait. Elle leva l'une de ses mains, laissant apparaître la chose que j'avais aperçue plus tôt, et qui m'avait fait dire que seul John serait capable de le contrer. Une vague de magie m'envahi et me donna soudain la nausée. Sa voix, comme sortie des abysses percuta mes oreilles comme si j'étais tout prêt de sa bouche et en même temps englouti par des eaux profondes.

-J'ai rien pu faire... J'étais... toute seule. J'ai juste... Je voulais juste trouver les coordonnées et vous les envoyer. Je regardais ce stupide village depuis le sommet et... La tempête s'est levée... Je me rappelle juste que... je me suis retrouvée au milieu des ruines avant de...
Renaître

Le mélange de deux voix dans la même personne est toujours impressionnant. Pas dans le sens où tu n'y comprends rien, mais plutôt dans les sens où tu sens la bataille entre deux âmes dans le même corps – et c'est souvent destructeur pour la personne la plus faible. Et en l'occurrence j'eue peur que ce soit Bianca qui perde cette bataille, au profit de cette chose aux yeux bleu glacial qui me regardait droit dans les miens. Je ne pu détacher mon regard du sien, non pas par peur ou par défi, mais parce que je voulais qu'elle me regarde pour être certaine qu'elle comprenait que je ne la laisserai pas faire ça, à ma Bianca. Puis, ses paroles m'électrisa jusqu'à l'échine et je ne pu contrôler mon accès de colère.

- Les habitants sont toujours enfermés et ils sont en colère... dites moi... Vous pensez pouvoir y faire quelque chose ?

Je me soulevai du sol, empli d'une rage de sang, laissant éclaté cette puissance qui m'envahissait. Et une onde de magie sortie de mon corps tout entier. Je savais que je pouvais faire ce genre de chose, mais pas les conséquences qu'il y allait avoir dans un tel endroit. Cette onde n'avait pas été pour faire du mal, au contraire elle avait eu une répercussion tout autre que je ne me connaissais pas – ou alors c'était dû à cet endroit ou à cette chose qui me regardait fixement. J'avais appelé à moi les fantômes des défins qui devait se trouver normalement dans ce sanctuaire. Et je me retrouvais soudainement avec des dizaine d'âme accroché à mon esprit et tournoyant lentement autour de moi – comme une protection ?



Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…
Revenir en haut Aller en bas
John Constantine
John Constantine
Messages : 317
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeDim 3 Sep - 17:09


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes
Shirayuki / Mirabaï / John
La neige est un linceul pour les vivants…
Voilà donc le soucis principal lorsque l'on laisse deux gamines jouer avec une prise électrique et un bac à glace. La première se prend pour une anguille, l'autre pour un personnage de Comics bon marché… Bordel… Pourquoi étais-je venu ici déjà ? Ah oui… Pour empêcher une sale gamine capricieuse de devenir la nouvelle égérie de Disney. Qu'est-ce qu'elle comptait faire en fait avec ses tours de passe-passe ? La magie, c'est comme les pastèques me disait Zatanna, ça colle aux doigts, et quand ça sèche, ça pue… Une description qui m'en rappelle une autre bien moins glorieuse ; mais peu importe. Je soufflais la fumée de ma clope devant mes yeux, même si pour n'importe qui ça passait pour un geste insignifiant, ça ne l'était pas, dans cette fumée, j'y avait ajouté un sort, ce dernier me permettais de ne pas devenir une bombe à retardement comme le faisait actuellement Mirabaï. Avait-elle seulement conscience que, ce qu'elle faisait, n'était pas de sa propre volonté ? La lévitation, en voilà une forme de magie amusante, ça revenait à voler, mais sans cape, et sans super-pouvoirs, et surtout, sans avoir besoin de porter son slip sur son collant ! Bref ! Bianca était là, devant nous. Enfin, un simulacre de cette sale gamine. Non mais c'était quoi ce délire ? Oh Elsa ! Sort de ce corps bordel de merde ! Tu te crois où là ? A Halloween ?

A peine avais-je voulu m'avancer que je sentais une tension dans l'air. Ma sorcière bien-aimée continuait à faire des étincelles et des âmes perdues se mettaient à errer tout autour de nous. Retour en enfer… C'est pas le titre d'un film avec l'autre chauve ça ? L'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on. Ca tombe bien, je n'ai jamais eu l'intention d'être bon. Voilà sans doute la raison pour laquelle l'autre cornu veut ma peau, serais-je pour lui la femme parfaite ? Celle qu'il veut prendre comme épouse ? John Constantine, futur Perséphone des Enfers ! Ou pas. Je levais la main, et une sphère de feu éclata sur le sol. Non mais sans blague, elle attendait quoi au juste pour attaquer l'anguille volante ? Que je lui en donne l'accord ? Quoique, pour le coup, c'était plutôt une bonne chose.

- Tu veux calmer qui ou quoi ? Nous ne sommes pas là pour ce genre de conneries. Mais pour toi espèce de sale gamine.

Ma clope se consumait tandis que je commençais à sérieusement perdre patience avec elle. Toutefois, elle avait mit le doigt sur une chose, elle parlait de la colère des âmes qui se trouvaient ici, je ne pouvais passer outre. Pour ainsi dire, plus ils resteraient en colère, moins ils ne seraient capables de trouver la Paix. Bon, j'avais quelque chose à faire, et puis, si ça se trouve, j'arriverais à calmer un peu l'esprit de Bianca. Je plongeais mes mains dans mes poches et j'en sorti du papier que je jetais un peu partout autour de nous. Et un dernier que je lançais en l'air, espérant que Mirabaï ait la décence de le prendre…

- Ca devrait les calmer pendant quelques heures… Maintenant on rentre à la maison Bianca, tu vas prendre froid, et franchement, je ne suis pas fan de la décoration post-apo façon ère glacière…

Ce que j'avais prit devait rester un secret dans le proche immédiat. Il ne me fallait l'utiliser qu'en ultime recourt. Qui plus est, si je devais faire appel à celle-la. Les bestioles, tout aussi rusées soient-elles, me laissaient toujours une impression désagréable. Je n'y peux rien si je n'arrive pas à faire confiance aux créatures mystiques !


Image
« i was in the wrong place at the wrong moment. »
Constantine ▬ One day, God gets bored and... BOOM ! Nothing compares to that emptiness in your gut when the smoke settles, and you're the land men standing, eh ?

Revenir en haut Aller en bas
Shirayuki
Shirayuki
Messages : 38
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeMer 25 Oct - 20:02

De tout ce à quoi elle s'attendait, encaisser une explosion d'énergie la projetant en arrière sans occasionner le moindre dommage était probablement la dernière... voire même pas du tout prévue. Mais alors qu'elle lève la tête tout en se redressant, elle reste un moment interdite en voyant ce qui entoure la sorcière, laquelle lévite désormais à quelques centimètres du sol. Elle peut les sentir... ce sont des... âmes ? Oui, corrompues et souillées, mais pas maléfiques. En fait, elle ne sent qu'une profonde mélancolie chez la plupart, ainsi qu'un profond désir de protection. Et un bref instant, son coeur absent se contracte désagréablement en comprenant la réaction de Mirabai. Elle baisse tristement la tête, mais ne cherche plus à cacher sa vraie voix : c'est juste... trop d'efforts en fait. Parler avec sa voix d'origine demande trop de concentration et bien que ça aiderait surement dans ces circonstances, elle a besoin de toute son énergie pour régler le problème qui les entoure.

"Mirabai... je... je voudrais dire que je suis désolée de vous avoir mise en colère... Mais ce serait mentir... Être désolée est difficile quand... quand on est morte."

Peut être pas la meilleure chose à dire, loin s'en faut. Mais c'est malheureusement la seule qui lui passe dans la tête. Après tout, elle est située quelque part entre un yurei et un yokai, bien qu'elle soit plus proche du second. Elle se contente finalement de baisser tristement la tête, sentant quelque chose enfler légèrement en elle, sans comprendre quoi. Elle sait qu'elle fait n'importe quoi. Que ces gens étaient précieux pour celle qu'elle a été. Et elle peut sentir cette pression : ils le sont tout autant pour elle ! Mais elle ne sait comment réagir, ni même quoi dire. Elle... sans même savoir pourquoi ou comment, elle croise nerveusement les bras enserrant son propre corps dans une tentative de chasser la douleur qu'elle commence déjà à ressentir. Les yokai n'ont pas d'âme. Elle-même n'est pas censée pouvoir faire autre chose que haïr ou éventuellement, traquer pour le plaisir. Mais là... Alors que Constantine lui demande d'expliquer ce qu'elle désire, elle hésite un bref moment... ce qui est suffisant pour que l'homme ne lance un sort qui semble subitement faire taire la lamentation du vent et légèrement refluer l'obscurité.

- Ca devrait les calmer pendant quelques heures… Maintenant on rentre à la maison Bianca, tu vas prendre froid, et franchement, je ne suis pas fan de la décoration post-apo façon ère glacière…

La phrase est tellement stupide que Shirayuki est totalement incapable de la dignifier d'une réponse. Prendre froid... Vraiment ?

"Si j'avais mon cœur Vous auriez peut être réussi à me faire mourir de rire... Dommage que ce soit l'une des deux choses que ce monde m'a volé quand j'y suis morte..."

Elle soupire, resserrant un peu plus l'étreinte sur son corps tout en regardant Mira, essayant de voir si sa partie manquante se trouve parmi les âmes flottant autours d'elle. Malheureusement, elle n'en a pas l'impression, ce qui la trouble un peu plus. Elle a certes pu s'éloigner des lieux quelques jours, mais... est ce qu'une créature comme elle peut quitter le Japon au moins ? Peut-elle vraiment quitter définitivement Yomi sans risquer de mettre en colère les dieux qui y vivent ? Elle ignore pourquoi, mais la seule idée que Constantine et Mira puissent se mettre à dos Izanami et les huit dieux de la foudre à cause d'elle fait naître une terreur insoutenable en elle. Certes, elle est une yokai, ce qui signifierait qu'elle n'ait pas à demeurer dans ce monde, mais...

"Vous... ne comprenez vraiment pas hein ? Je ne suis pas elle... Je suis juste un reflet.. une ombre. Quand Bianca est morte, ce monde lui a volé tout ce qu'elle était, ne lui laissant que la haine et la colère comme émotion directe. Le reste...Elle ricane amèrement avant de poursuivre : "Le reste ne sont que des échos que je peux identifier, mais pas comprendre. Même maintenant, je sens qu'elle vous aimait et que c'est en partie à cause de vous que j'ai été créée autours de son corps à partir du peu qu'il restait de son âme, mais je ne... comprend pas pourquoi.

Elle frissonne légèrement, relevant la tête tout en lâchant enfin son corps, ses bras retombant mollement.

"Mon instinct me hurle littéralement de vous attaquer et défendre ce lieu... la seule raison pour laquelle j'arrive à l'ignorer est ce rosaire... qui peut littéralement lâcher à tout moment"

Tout en prononçant ces mots, elle lève à nouveau le bras gauche, montrant la corruption de plus en plus forte du bijou en question, puis le laisse de nouveau tomber, finissant presque tristement :

"Je ne sais même pas si ce qui a été volé est encore là... mais si on arrivait à purifier cet endroit quand j'y suis encore...


♪ Winter loves the faith of the meek. Her velvet touch preys on the weak ♪
Revenir en haut Aller en bas
Mirabaï
Mirabaï
Messages : 101
Localisation : Charlton's Point / Ville cachée
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeMar 28 Nov - 12:39


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes

Malgré les âmes tournoyantes autour de moi, mon esprits ne réussi pas à garder sa lucidité. Je sentais que je sombrais dans une brume sans pouvoir m'en dépêtrer. Je ne me débattais pas non plus. C'est comme si mon corps tout entier pouvait bouger, mais que mon esprit s'endormait peu à peu, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je sentais la magie autour de moi, je sentais que mes membres fonctionnaient correctement, mais je n'étais en aucun cas maîtresse de mes actes. Soudain, c'était comme si on m'avait relayé au second plan et que quelqu'un d'autre contrôlait mon corps. Je ne pouvais être que spectatrice de ce qui était en train de se passer.

J'essayais de hurler, mais aucun son ne sortait de ma bouche. J'essayais de me débattre, mais aucun mouvements ne me permettait de bouger. J'étais enfermé dans un coin de mon esprit, habillait d'une robe de lin blanc, assisse recroquevillé les bras autour de mes jambes repliées sur moi, dans une brume froide et pourtant je ne ressentais pas ce froid. Autour de moi, je pensais reconnaître un cimetière enneigé entouré d'une forêt, mais je n'étais pas sûr car il faisait tellement sombre que je pouvais à peine apercevoir ce qui m'entourait. Comme emmitouflé dans un cocon, je ne pouvais rien faire. J'entendais tout et je ressentais chaque mouvements que mon corps faisait, mais je n'étais plus maîtresse de mon corps. Et puis, comme un souffle de vent, des paroles d'une voix qui me semblait familière, sans vraiment l'être, vinrent faire écho à mes oreilles.


- Mirabaï... je... je voudrais dire que je suis désolée de vous avoir mise en colère... Mais ce serait mentir... Être désolée est difficile quand... quand on est morte.

Et le mot "morte" se perdit à répétition au loin, avant de totalement se taire. Les yeux écarquillés, j'essayais de comprendre ce que voulais dire tout ceci. Avais-je rêvé ses paroles ? Ou est-ce que quelqu'un c'était comme adressé à mon esprit ? Je me sentais de plus en plus perdue et faible… Je ne suis PAS "faible"… Mais sentir ses forces vous lâcher est un sentiment vraiment très désagréable et encore plus sentir la perte de contrôle de son propre corps, sans avoir à dire son mot. Quelque chose était en train de siphonner mon énergie, en plus de contrôler mon corps et ça, ça me mettais dans une colère noire…

Soudain, je sentis la main de mon corps se lever et attrapé quelque chose. Puis, une douleur vint me frapper directement, comme un éclair mélangeant la chaleur et la glace. Mon corps, lui, ne fit en aucun cas touché - en tout cas, il n'en donna aucun signe - mais moi, je fus prise d'une violente douleur au niveau des côtes du côté droit et une brûlure vint se former et elle prenait petit à petit de l'ampleur. Comme si une flamme interne était en train de me ronger, comme un feu sous terrain. D'une marque d'à peine un demi millimètre de diamètre, il allait bientôt se trouver un corps complètement calciné si je ne faisait rien. Mais malgré mes efforts, je n'arrivais pas à bouger d'un iota. Et malgré la douleur que ce feu était en train de m'infliger, je ne pouvais pas exprimer ma douleur.


- Aaaaaaaarrrrrrrggghhh !!!!

Ce son fini par sortir de ma bouche… pas de mon esprit, mais de la bouche de mon corps. Avais-je réussi à reprendre l'espace d'une seconde le contrôle de ce corps qui est le mien ?

Pas le temps de comprendre comment j'avais fait, que je me retrouvais à bout de souffle. J'avais l'impression de ne plus réussir à respirer. Le feu sur mon corps était en train de me gagner, et avec cette tentative de contrôle, il avais grignoter bien plus que je ne l'avais prévu. La marque s'étendait de sous ma poitrine à ma hanche désormais, et elle avait atteint presque mon nombril et ma colonne vertébrale à présent. Des paroles continuaient de venir de l'extérieur, mais je n'arrivais plus à les comprendre clairement. Elles me paraissaient tellement lointaine, que je pouvais à peine distinguer si c'était un homme ou une femme qui parlait. Fallait-il que je me laisse entraîner par la brume qui m'entourait et qui devenait de plus en plus dense et de plus en plus sombre. Je luttais. Mais jusque quand pourrais-je tenir ?

Puis…
Je suis juste un reflet.. une ombre… Ses mots se détachèrent de tout, et virent raisonner autour de moi, comme si il fallait que je les entendent.

Je n'étais pas là pour moi, j'étais venu pour sauver Bianca, mon apprenti. Même ça j'étais en train de l'oublier. Qu'est ce que ce sort que je n'avais pas vraiment voulu était en train de me faire ? Ou était-ce cette chose qui avait remplacé Bianca qui était en train de me faire ça ? Ou ses esprits que j'avais vu tournoyer autour de moi, avaient-ils un autre but que de me protéger, comme j'avais eu tort de le penser ?

Je sentais que mon esprit était en train de lâcher prise. Mais soudain, je ressenti une lumière…



Image
Tu sais Mirabaï… La magie c'est un peu comme la cuisine, il te faut des ingrédients bien précis, une table sur laquelle tout préparer, couper, mélanger, et surtout, il faut de l'entraînement avant que tout soit parfait, beaucoup d'entraînement…
Enfin, en ce qui concerne les autres, toi, tu as quelque chose en plus, tu es spéciale… Tu as un don…
Alors ne le gâche pas, même si tu crois que c'est une punition, ou peut-être même une malédiction, n'oublie jamais une chose…
Ce que tu as, personne d'autre n'en est capable, tu peux en être fière !
Car tu n'es pas comme les autres, tu es une sorcière !

Ne l'oublie jamais gamine…
Revenir en haut Aller en bas
John Constantine
John Constantine
Messages : 317
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitimeMar 16 Jan - 16:32


La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes
Shirayuki / Mirabaï / John
La neige est un linceul pour les vivants…
Devais-je en avoir marre de me battre ainsi, encore et encore contre des conneries de démons, des âmes déchues et parfois damnées. Franchement, je commençais à me dire que j'aurais mieux fait de rester de l'autre côté, de crever comme une merde entre les mains de l'autre cornu, qu'il se serve de mon cul comme d'une autoroute tel qu'il me l'avait promis. Finalement, si tout ça n'était qu'une amère merde, le genre de thé bien trop infusé pour qu'il soit acceptable, ou pire encore, buvable. Sauf qu'une fois encore, je me retrouvais devant un dilemme qui me gonflait. D'un côté, j'avais cette sale gamine que j'avais prit un temps à mes côtés, de l'autre, la volonté de juste lui défoncer sa gueule de petite traînée ingrate. Et puis il y avait aussi celle que j'aimais qui se trouvait à mes côtés. Etait-il déjà temps que j'utilise CA ? Peut-être bien. Les âmes tournoyaient, et même si les morsures de la glace commençaient à me brûler le visage, me mordant la jugulaire, me griffant, pénétrant ma chair, je n'en faisait rien. Pourquoi bouger ? De toutes façons, nous ne faisions pas le poids. La gamine n'était plus là, nous avions en face de nous une sorte de démon japonais, une merde intangible et quasi invisible. Si je voulais faire les choses simplement, une bonne gerbe de flammes et c'était terminé. Tout cramer et repartir sur des bases saines.

Ouais… On va faire comme ça hein ! Ca va foutre un beau bordel, mais au moins, elle arrêtera de faire sa sale gamine capricieuse… Mes mains s'ouvrirent, et dessinant des cercles magiques dans l'air, j'invoquais une chose que je préférais éviter de faire trop souvent… Des flammes infernales sortirent du sol qui s'ouvrait alors tout autour de moi, peut-être avais-je fait la plus grosse connerie de ma vie, peut-être pas… Mais au moins, ça allait en calmer pas mal. Mirabaï semblait… Aller mal… Dans quelques minutes, tout irait pour le mieux ma belle… Et je pourrais recommencer à regarder ton magnifique postérieur moulé dans du cuir. Les âmes qui volaient tout autour se firent attraper par des mains rouges, sanguinolentes. Ne dit-on pas que l'on traite le mal par le mal ? C'est ce que vous vouliez ? Etre damnées pour l'éternité ? Alors au lieu de faire chier les mortels en restant dans cet endroit, allez donc faire un tour en bas… Vous verrez, c'est barbecue tous les jours ! Un troisième cercle apparu alors sous le corps de Mirabaï qui venait de pousser un cri de douleur. Pas aujourd'hui ma belle… Elle s'éleva et vola jusqu'à mes bras, la tenant contre moi, je la regardais, sans même faire attention à ce qui se déroulait devant mes yeux. Bianca, ou la démone, plus rien ne m'importais à cet instant précis. J'étais juste en colère, chose rare s'il en est… Mais là, elle avait dépassé les bornes…

- Tu crois être la seule à avoir morflé ? A souffrir chaque jour ? A croire que le monde entier court à sa perte par ta faute ? Mais sort de ton trou putain de gamine mal élevée !

Je ressentais l'immense pression du froid qui s'intensifiait alors que les âmes s'engouffraient dans les enfers. Autre chose tentait de monter alors que les ombres, aspirées par les mains recouvertes de sang quittaient le monde des vivants. C'était particulièrement gros, malodorant et sans doute extrêmement violent. D'un mouvement de l'index, j'effaçais une partie des cercles qui, disparaissant, firent se refermer le sol sous nos pieds. Mirabaï était encore passablement inconsciente. Ma main caressa sa joue, tendrement. Ce n'était pas qu'une histoire d'une nuit ou deux, pas juste un corps qui m'attirait, mais l'entièreté de sa personne, de qui elle était. Et de qui elle me permettait d'être. Jamais encore qui que ce soit ne m'avais offert le droit d'être moi… Jusqu'à ce que je la rencontre… Sauf que là, elle n'était plus qu'une coquille vide. Un corps sans vie, dont les damnées semblaient avoir voulu se repaître. En voulais-je à cette gamine ? Pas totalement non. Aurais-je réussi à sauver quelqu'un pour une fois… J'en doutais encore…

- Tu sais quoi ? Que ce soit ce chapelet que tu portes, ou les décisions que tu prends, tu es la seule à savoir ce qui est bon pour toi. Alors arrête de te planquer derrière des excuses ou des dieux… Le propre des humains c'est ça… Savoir s'affranchir des dieux !

L'ironie. Voilà donc la base même d'une vie. De toute ma vie. L'ironie, les clopes et les démons. Si on voulait faire une ligne droite, ça tiendrait en ces trois points. Vouloir s'affranchir des dieux et leur demander de l'aide en même temps, c'est quand même le plus grand foutage de gueule de l'histoire non ? Les humains sont ainsi, de purs parasites remplis de paradoxes… Je sortais le petit jouet offert par ma connaissance ; ce truc m'inspirait autant confiance qu'une visite chez le proctologue si ce dernier avait des cornes et des griffes à la place des doigts ! Pourtant, avais-je vraiment le choix ? Mirabaï ne tenait plus debout, la gamine n'écoutait rien et, franchement, je commençais sérieusement à en avoir marre de toutes ces simagrées, j'avais envie d'une clope, d'un brandy et d'un bar miteux, mais avec du chauffage. Je jetais le papier en l'air, et récitant – avec un accent japonais affreusement mauvais – la phrase qu'il m'avait fait apprendre par cœur. Et… MAIS C'EST QUOI CETTE MERDE ? Un putain de clébard ? Il m'avait pourtant dit que ce truc permettrait d'appeler une déesse solaire… PAS UN PUTAIN DE CLEBARD QUI BAILLE !

La sale bestiole me jeta un regard noir, se mit à bailler, et fixa ses yeux d'une couleur inexplicable dans ceux de la gamine. Si elles parlaient, je ne pouvais pas les entendre, maintenant, j'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour faire changer les choses. Le reste, ce n'était plus de mon ressort. Quand à toi ma chérie… Je vais tenter de te faire revenir de là où tu es… Mes mots furent presque inaudibles, à une telle distance, elle seule serait capable de m'entendre.

- N'oublie jamais une chose Mirabaï… Je suis déjà descendu une fois, si je dois y retourner pour aller te chercher j'irais. Alors ne crève pas ma belle…


Image
« i was in the wrong place at the wrong moment. »
Constantine ▬ One day, God gets bored and... BOOM ! Nothing compares to that emptiness in your gut when the smoke settles, and you're the land men standing, eh ?

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]   La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La peau froide, le regard glacial… Retrouvailles angoissantes [PV Shirayuki]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Présentation de Shirayuki

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DC Unmasked :: L'espace et le reste du monde :: La Terre :: Asie-
Sauter vers: